Texte

Je suis allongée sur mon lit, les yeux fermés.

Je suis terriblement impatiente de faire ma rentrée dans l'une des Sorbonne, moi la petite provinciale qui a vécut toute son enfance à la campagne,

au milieu des champs de tournesols.

J'ai acheté quelques vêtements à Zara hier, mon petit plus pour me sentir à l'aise demain, au milieu des autres étudiants.

C'était mon petit rituel enfant, ma mère m'emmenait acheter de nouvelles tenues que je portais fièrement à la rentrée.

Je suis tellement heureuse de cette vie parisienne qui s'offre à moi.

Toutes ces sorties culturelles possibles, ces musées, ces cinémas d'auteurs, ces bars branchés...

Paris, la capitale qui fait tant rêver les étudiants provinciaux comme moi.

J'entre en lettres modernes première année.

J'ai pris cette option sans savoir où elle allait me mener, parce que je suis une grande lectrice et que j'ai des affinités littéraires.

Je stresse un peu sur le niveau des exigences en faculté.

Je sors d'un bac économique et social obtenu sans mention alors que j'avais 13, 5 de moyenne toute l'année.

On verra bien, advienne que pourra.

Je pose sur mon lit mes nouvelles acquisitions vestimentaires, une petite robe noir avec un joli décolleté et un ruban bleu en guise de ceinture et une paire de bottes en daim bleu.

J'ai acheté également quelques produits de beauté, un mascara, un eye liner et un joli rouge violine.

Cela fait deux semaines que je suis arrivé dans ce foyer pour jeunes filles religieux et c'est plutôt sympathique comme ambiance, il y a avec moi de nombreuses jeunes filles qui viennent d'un peu partout, des étrangères, quelques asiatiques, une italienne...

Certains sont en fac de droit, de psycho, d'autres dans des écoles de mode ou de commerce, certains sont dans la vie active...

Elles sont sympathiques dans l'ensemble.

C'est bientôt l'heure du repas, nous nous retrouvons tout les soirs pour un repas commun compris dans le prix du loyer, que mes parents payent...

Je suis consciente de l'effort financier que cela représente pour eux.